Ce que les Étalons U17 ont montré face à l’Allemagne dépasse le simple cadre sportif. C’est un état d’esprit. Une philosophie. Une leçon adressée à tous les opprimés, à tous ceux que le système relègue dans l’ombre, à tous ceux qui subissent l’injustice sans jamais avoir droit aux projecteurs.
Après avoir ouvert le score dès la 5ᵉ minute de jeu contre le champion en titre, les jeunes burkinabè auraient pu douter. Ils auraient pu plier sous la pression, s’effondrer sous le poids d’un arbitre qui a offert 8 minutes, puis environ 4 minutes de temps additionnel aux Allemands. Douze minutes d’éternité où tout peut basculer. Mais eux sont restés droits, concentrés, imperturbables.
Ils n’ont pas tremblé. Ils n’ont pas pleuré. Ils ont résisté.
C’est exactement l’attitude que tout peuple confronté à l’adversité doit adopter. Ne pas s’effondrer devant les injustices. Ne pas céder au fatalisme. Ne pas croire que le monde décidera à notre place. Les Étalons U17 ont tenu, comme tient aujourd’hui le peuple burkinabè, comme tiennent les nations de l’AES face aux pressions extérieures, aux manipulations médiatiques, aux tentatives d’isolement, et à cet impérialisme qui avance masqué sous le prétexte du terrorisme.
Dans le football comme dans la géopolitique, la même règle s’impose. Quand on veut te faire tomber, tu restes debout.
C’est cela la vraie résistance.
C’est cela la dignité.
C’est cela l’esprit des Étalons.
Le match de ces jeunes n’est pas qu’un exploit sportif. C’est un signe. Un symbole. Une boussole. Une preuve que, face à la puissance brute, face aux décisions biaisées, face au rouleau compresseur de l’injustice, la détermination peut encore triompher.
La patrie ou la mort, Nous vaincrons.
Ibrahima TRAORE
EN
Leave feedback about this