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Camp vacances Faso Mêbo : quand la jeunesse devient matrice du renouveau national

Il est des initiatives qui paraissent modestes dans leur conception mais qui, par leur portée symbolique, se hissent au rang d’actes fondateurs. Le Camp vacances Faso Mêbo, appartient indéniablement à cette catégorie.

Car, si nous prenons l’exemple de la première édition dans la région du Guiriko à Bobo-Dioulasso, il ne s’agit pas seulement de 550 enfants réunis au Groupement d’instruction des forces armées (GIFA). Il s’agit d’une génération mise à l’épreuve du civisme, du travail collectif, de la discipline et de l’endurance. Une jeunesse qui apprend que le patriotisme n’est pas une idée en l’air mais une pratique quotidienne.

Ce camp, baptisé Siniya-Sigui signifiant « l’avenir est radieux », a donné chair à une vision. Celle d’une jeunesse burkinabè qui ne subit pas son destin, mais qui le bâtit pierre après pierre, pavé après pavé.

Les réalisations des campeurs sont entre autres pavage de 1 000 m², construction de banquettes en béton, fresques artistiques. Elles constituent des métaphores puissantes. À travers le béton et la pierre, c’est l’édifice moral de la République qu’ils ont commencé à poser. À travers leurs chants et leur discipline, c’est l’hymne de la dignité qu’ils ont entonné.

Dans un Burkina Faso en quête de repères et de cohésion, ce programme est bien plus qu’un divertissement de vacances. Il est un laboratoire du citoyen nouveau. La responsabilité incombe désormais aux autorités de pérenniser cette initiative et de l’étendre, pour que la jeunesse, dans toutes les régions, devienne l’armée morale et civique qui tiendra la Nation debout.

Le Burkina Faso a toujours puisé sa force dans sa jeunesse. Aujourd’hui, il lui forge un horizon. Et ce qui s’est vécu à Bobo-Dioulasso restera, peut-être, comme l’acte I d’un renouveau patriotique.

Satire TRAORE

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