La CAN devait se jouer en juin 2025. Un calendrier clair, logique, aligné sur les grandes compétitions mondiales. Mais voilà, la Coupe du monde des clubs, nouveau jouet de la FIFA, a pris sa place. Résultat! L’Afrique est repoussée en décembre.
Et comme si cela ne suffisait pas, la FIFA autorise les clubs à libérer les joueurs africains au plus tard le 15 décembre, soit six jours seulement avant le début de la CAN. Une aberration totale.
Quand l’Euro ou la Copa America arrivent, le monde du football s’arrête. Le calendrier se plie. Les clubs s’adaptent. Le joueur est roi.
Mais pour l’Afrique, rien. On bouscule, on décale, on impose.
La CAN s’achèvera le 18 janvier, laissant aux joueurs à peine quelques jours, parfois moins, avant de replonger en club. Retour express, récupération impossible, blessures potentielles. Et les clubs qui perdent leurs stars ? Tant pis.
Comment s’étonner ensuite que des équipes hésitent à signer des joueurs africains ?
Comment s’étonner que le continent soit perçu comme « dérangeant » dans le calendrier ?
Ce traitement n’est pas anodin. C’est un manque de respect institutionnalisé. Une hiérarchie assumée où l’Afrique reste la variable d’ajustement, jamais la priorité.
Pourtant, la CAN est l’une des compétitions les plus suivies au monde.
Pourtant, les joueurs africains font vibrer les plus grands clubs de la planète.
Pourtant, le football africain mérite mieux.
Il est temps que l’Afrique cesse d’accepter des compromis qui l’effacent.
Il est temps de rappeler que le football n’appartient pas à une seule partie du monde.
Parce que déplacer la CAN, c’est déplacer la dignité d’un continent. Et ça, l’Afrique n’a plus à l’accepter.
Satire TRAORE
