C’est une annonce qui pourrait marquer un tournant dans l’organisation des soins au Burkina Faso. Ce lundi 20 octobre 2025, face à la presse nationale, le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, a lancé un message fort. Les hôpitaux publics doivent étendre leurs heures de consultation jusqu’en soirée. L’objectif est de réduire les délais de rendez-vous et améliorer la prise en charge des patients.
Un mot d’ordre clair qui vient répondre à une réalité de terrain de plus en plus insoutenable. L’engorgement chronique des structures sanitaires, où des malades attendent parfois des semaines, voire des mois pour obtenir une consultation spécialisée. Pour des milliers de Burkinabè, le système de santé rime encore trop souvent avec lenteur, saturation, et renoncements.
En étendant les plages horaires de consultation, le ministère entend fluidifier le parcours de soins et désengorger les files d’attente qui s’allongent chaque jour dans les couloirs des hôpitaux. Cette mesure, ambitieuse mais nécessaire, pourrait également soulager le personnel médical, souvent débordé, et mieux répartir la charge de travail sur la journée.
Mais au-delà de l’annonce, se pose la question cruciale de la mise en œuvre. Les infrastructures sont-elles prêtes ? Les ressources humaines suivront-elles ? Et surtout, cette réforme bénéficiera-t-elle également aux zones rurales?
L’intention est saluée. Le besoin est indiscutable. Reste maintenant à transformer cette volonté politique en réalité concrète pour les patients, dans tous les coins du pays. Car un système de santé accessible et réactif n’est pas un luxe, c’est un droit.
Barka LEBRY

