Le ministère de la Sécurité a franchi un nouveau cap dans la lutte contre le terrorisme. Désormais, toutes les stations-service du Burkina Faso devront être équipées de dispositifs de vidéosurveillance. Une mesure forte, mais nécessaire, dans un contexte où chaque litre de carburant peut devenir un outil de guerre entre de mauvaises mains.
Les responsables d’établissements disposent d’un peu plus d’un an, jusqu’au 1er janvier 2026, pour se conformer à cette exigence. Les caméras devront permettre un enregistrement continu des images pendant au moins deux mois, offrant ainsi aux autorités un moyen supplémentaire de retracer les flux de carburant et d’identifier d’éventuels complices des groupes armés.
Cette décision s’inscrit dans un effort plus large visant à tarir les sources de financement et de ravitaillement des organisations terroristes, souvent nourries par des circuits parallèles de carburant. Car derrière les attaques et les exactions, il y a une logistique invisible, discrète, mais essentielle : celle de l’approvisionnement.
Dans un pays confronté à une menace persistante, le renforcement des mécanismes de contrôle ne relève plus du luxe, mais d’une impérative de sécurité nationale.
L’enjeu dépasse le simple cadre de la surveillance. Il s’agit de restaurer la confiance, protéger les citoyens et renforcer la résilience de l’État face au terrorisme. Si cette mesure est appliquée avec rigueur et accompagnée d’un véritable suivi, elle pourrait bien marquer une étape décisive dans la traque des réseaux de financement illicite.
Yankee KILO ZULU
