Abidjan, 17 septembre 2025 – Six agents dit de la Direction de l’aménagement rural et de l’agriculture (DARA) ont eu la mauvaise idée de poser un pied de trop en territoire burkinabè. Résultat, interpellation express et séjour prolongé, au grand dam d’Abidjan.
Mais l’affaire prend désormais un tournant dramatique et délicat. Quelques semaines plus tôt, l’activiste burkinabè Alain Christophe Traoré, dit AlinoFaso, avait été arrêté en Côte d’Ivoire. Les tentatives de négociation pour aboutir à sa libération furent vaines. Pire, AlinoFaso a été retrouvé mort dans sa cellule dans une École de gendarmerie. Le gouvernement ivoirien évoque un suicide, tandis que les autorités burkinabè dénoncent un assassinat et un mépris pour avoir reçu l’information au même titre que monsieur tout le monde à travers les réseaux sociaux.
Cet épisode jette une ombre inquiétante sur le sort des six agents ivoiriens. Soupçonnés par le Burkina Faso d’être des mercenaires ou des agents de renseignement, ils risquent désormais de se retrouver au cœur d’une crise diplomatique encore plus épineuse.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, appelle à la patience et à la sérénité, soulignant que les négociations continuent. Comme quoi, la diplomatie est en action… mais le terrain est miné.
Pendant ce temps, les six agents deviennent malgré eux figurants d’un feuilleton régional où chaque capitale se veut ferme mais conciliante. Une affaire qui rappelle que, dans la sous-région, les frontières ne sont pas seulement géographiques, elles sont aussi diplomatiques, politiques… et parfois mortellement délicates.
Abidjan et Ouagadougou continuent leur bras de fer, tandis que le spectre de l’affaire AlinoFaso plane sur la destinée des six Ivoiriens.
Satire TRAORE