À Ouagadougou, ce 14 novembre 2025, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a donné le coup d’envoi de la campagne nationale de communication et de sensibilisation sur la solidarité, baptisée « Dɛmɛ Sira ». « La Voie de la Solidarité ». Un geste politique, certes. Mais surtout un signal fort dans un pays où les fractures sociales, sécuritaires et économiques mettent chaque jour à l’épreuve le tissu national.
« Dɛmɛ Sira » n’est pas seulement un slogan de plus dans le paysage institutionnel. C’est une invitation, presque une injonction morale, à revisiter ce qui fait la force des Burkinabè depuis toujours. L’entraide, le partage, la capacité à tenir ensemble face aux difficultés. Alors que des milliers de familles déplacées cherchent un ancrage, que les communautés locales sont appelées à se réinventer, cette campagne fait écho à une réalité incontournable. Aucune reconstruction durable n’est possible sans une solidarité active.
Encore faudra-t-il que cette démarche dépasse les discours officiels pour s’incarner dans des actions concrètes, visibles, accessibles à tous. Car la solidarité ne se décrète pas ; elle se construit, elle se vit, elle se cultive. Les institutions devront montrer l’exemple, mais la société civile, les leaders communautaires, les citoyens eux-mêmes devront aussi faire leur part.
« La Voie de la Solidarité» ouvre une perspective. Reste à savoir si le Burkina Faso la parcourra avec conviction. Dans un contexte aussi exigeant, ce choix n’est plus seulement souhaitable : il est vital.
Barka LEBRY

Leave feedback about this