La question de l’usage du drapeau national a refait surface ce samedi 6 décembre 2025 au siège de la Communauté islamique Ahmadiyya à Ouagadougou, à l’occasion d’une Conférence publique exceptionnelle consacrée aux symboles de la nation. Un rendez-vous très attendu, après la polémique qui, il y a deux mois, avait enflammé les réseaux sociaux et suscité de vives critiques sur l’usage de l’emblème national.
Face à cette situation, la Communauté islamique Ahmadiyya n’a pas choisi la voie du silence, confie Al Hadj Souleymane KABORÉ, Vice-Président de la Jama’at islamique ahmadiyya. Bien au contraire, poursuit-il, elle a engagé une série de démarches officielles, notamment auprès de la Grande Chancellerie des Ordres Burkinabè, institution gardienne de l’intégrité des symboles républicains.
Une initiative proactive saluée par les autorités
Ce samedi 06 décembre, les responsables de la communauté islamques ahamdiyya ont accueilli le Directeur de Cabinet de la Grande Chancellerie, Ilassa Hervé Romba, et le Directeur de la Communication et des Relations Publiques (DCRP), Ousmane Savadogo, dans le cadre d’une Conférence publique sur l’utilisation des symboles de la nation que la communauté a initiée.
Le Communicateur du jour, Ousmane Savadogo a insisté sur l’importance de maitriser les règles qui encadrent l’emblème national, l’hymne national, les armoirie et les valeurs qu’ils véhiculent.
Dans son intervention, le DIRCAB, Ilassa Hervé Romba a rappelé que « toute mauvaise utilisation des symboles nationaux constitue un outrage, passible de poursuites et de sanctions ».
Il a salué l’initiative de la Communauté Islamique Ahmadiyya, estimant qu’elle constitue « un exemple de responsabilité citoyenne et d’attachement aux valeurs républicaines ».
Une conférence pour tourner la page et renforcer la conformité
Al Hadj Souleymane KABORÉ, Vice-Président de la Jama’at Islamique Ahmadiyya a, de son côté, précisé : « jamais notre intention n’a été de manquer de respect au drapeau national. Nous voulions exprimer notre patriotisme. Nous n’avions pas mesuré toutes les implications, mais aujourd’hui, c’est chose faite. »
La conférence a permis, selon Al Hadj Souleymane KABORÉ, d’éliminer les zones d’ombre. « Après cette formation, rassure-t-il, il sera difficile de trouver dans notre comportement quelque chose qui puisse être critiquée. Nous respecterons le cadre légal, sans exception. »
À trois semaines d’un de leurs plus grands évènements annuels, le vice-président a assuré que toutes les dispositions seront désormais prises pour éviter toute erreur future lors des cérémonies, notamment la 34ᵉ Convention annuelle, prévue du 26 au 28 décembre 2025, où les couleurs nationales et celles de la communauté seront, comme toujours, côte à côte.
Satire TRAORE
EN
Leave feedback about this