Plus de 46 milliards de francs CFA. C’est la somme vertigineuse que le Burkina Faso aurait déboursée pour faire jouer ses Étalons loin de leurs terres, durant la suspension du stade du 4-Août. L’information, confirmée par le ministre des Sports Roland Somda, donne le vertige. Chaque année, près de 7 milliards sont engloutis simplement pour disputer des rencontres « à domicile »… à l’extérieur.
Ce chiffre, au-delà de son aspect budgétaire, pose une question fondamentale. Combien coûte réellement l’absence d’infrastructures sportives aux standards internationaux ? Car derrière ces milliards dépensés pour les voyages, les locations de stades étrangers, les hébergements et la logistique, se cache une réalité amère. Celle d’un pays privé de son enceinte mythique, le stade du 4-Août, symbole du football Burkinabè.
Les Étalons ont continué à se battre, à représenter fièrement la Nation, mais le cœur du jeu, celui des supporters, du peuple, de la ferveur est resté au pays, éteint par la fermeture d’un stade vieillissant. Ce coût financier est aussi un coût moral et symbolique, celui d’un football en exil.
Aujourd’hui, l’urgence n’est plus à démontrer. Chaque franc dépensé à l’étranger aurait pu servir à réhabiliter, moderniser et pérenniser nos infrastructures sportives notamment le Stade Général Aboubacar Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso et le Stade Issoufou Joseph Conombo de Ouagadougou. Les Étalons méritent mieux que des matchs « d’ accueil » à l’extérieur. Et le peuple Burkinabè, lui, mérite de vibrer à nouveau dans les tribunes du 4-Août rénové.
Le Coach
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