L’inauguration, ce lundi 10 novembre 2025, par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, de nouveaux bâtiments et voiries au port sec de Bobo-Dioulasso n’est pas qu’un simple événement protocolaire. C’est le symbole d’une ambition nationale. Celle de doter le Burkina Faso d’infrastructures modernes capables de soutenir son économie enclavée et de renforcer son rôle stratégique au cœur de la sous-région ouest-africaine.
Avec un investissement de 10 milliards de francs CFA, ces nouveaux ouvrages marquent une étape importante dans la modernisation du port sec. Ce hub logistique, situé dans la deuxième ville du pays, se veut un levier majeur pour désengorger le port d’Abidjan et fluidifier le transit des marchandises à destination du Burkina et des pays voisins sans littoral.
Les infrastructures, aussi modernes soient-elles, ne produisent d’effets que si elles s’accompagnent d’une gouvernance rigoureuse, d’une maintenance continue et d’une vision claire du développement économique régional.
Le port sec de Bobo-Dioulasso doit donc être plus qu’une vitrine. Il doit devenir un véritable moteur de compétitivité, un outil d’intégration et une réponse concrète aux défis logistiques que le pays affronte depuis des décennies.
En misant sur des infrastructures robustes et une meilleure organisation du transport intérieur, le gouvernement trace la voie d’un Burkina Faso plus autonome, plus connecté et plus résilient face aux aléas géopolitiques et économiques. Encore faut-il que cette ambition soit partagée, entretenue et soutenue sur le long terme.
Car, en définitive, l’enjeu n’est pas seulement d’inaugurer des bâtiments, mais de construire une économie qui roule sur des routes solides et un avenir durable.
Barka LEBRY
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